Le gouvernement fédéral demande aux Canadiens ce qu'ils veulent dans leur vodka. L'Agence canadienne d'inspection des aliments amorce une période de consultations sur l'opportunité de redéfinir ce spiritueux neutre et clair. En vertu des règles fédérales actuelles, qui n'ont pas changé depuis des décennies, la vodka doit être obtenue par le traitement de céréales ou de pommes de terre et filtrée avec du charbon de bois, «de manière que le produit n'ait ni caractère, ni arôme, ni goût distinctifs». Une nouvelle génération de «microdistillateurs» conteste ces normes rigides. Certains utilisent des ingrédients comme des fruits, des produits laitiers ou du miel, tandis que d'autres minimisent la filtration, qui élimine les saveurs subtiles. Mais à cause des normes fédérales bien étroites à leurs yeux, ces producteurs ont du mal à vendre leur vodka au-delà des frontières provinciales — même s'ils peuvent le faire à l'étranger. Le gouvernement canadien propose donc d'élargir les matières premières qui sont autorisées pour la fabrication afin d'y inclure «tout produit agricole». Il propose aussi d'exiger un étiquetage supplémentaire lorsque des ingrédients autres que des pommes de terre ou des grains sont utilisés.